Le CollectiF Zéro 2019/2020/2022

Sistas ! Celle qui fait apparaître et celle qui transforme...
 


 
 "Les Femmes dans les histoires sont des combattantes ou des cauchemars. Elles sont au centre des obsessions, des rêves ou des espoirs. Qu'elles se soumettent ou se révoltent, elles sont exceptionnelles.
Avec Didier Kowarsky, nos investigations vont fuser dans l'incarné, l'attention, le sans-délai. En quoi la parole des femmes est elle considérable?
Zéro. Zéro virtuosité, zéro acquis. La mémoire s'invente au fur et à mesure du rituel. Le désarroi et la flamme sont les ressorts d'une confrontation intime avec le monde."





Les Soucoupes Volantes


La Cape


l'apparitrice




Le Collectif Zéro, Cie Izidoria est soutenu par Chiny, Cité des Contes et les Dimanches du Contes Bruxelles



Le Collectif Zéro est un des Archipels qui émane de l'évènement DIRE qui rassemble des femmes artistes engagées dans l'oralité contemporaine.

Avec Didier Kowarsky, une dizaine de SISTAS questionnent leur présence à la scène, revisitent en jeu leur posture entre révolte et traditions. Pour la prochaine rencontre, voici leurs noms: Aline Hemagi Fernande, Anne Deval , Myriam Pellicane, Pôm Bouvier-b, Anne Borlée, Annukka Nyyssönen, Julie Boitte, Swan Blachère et Vi Indigaïa.




Le discours féminin débarrassé de ses entraves est inouï et singulier. La dynamique du combat, enracinée dans le rituel, invente la tradition instant après instant.

Le Collectif Zéro est un laboratoire de recherche qui réunit en scène des artistes conteuses, chanteuses, danseuses, musiciennes issues du groupe des Sistas, et un observateur.

C'est l'intimité révoltée qui invente et nourrit le discours incarné. Cette énergie confère à chacune l'audace de s'appliquer à fondre l'individuel dans le collectif.

Le défi est d'explorer et de mettre en jeu des formes d'expression inédites impliquant le corps, le son et la parole. Pas de performance : l'invention n'a pas de cesse et chaque instant est nourri de l'attention aux pistes qui se présentent et à la circulation des énergies.

Le jeu emprunte des formes définies : chœur, relais, accompagnement, unisson, … qui sont toujours de la nature de l'investigation. Le propos peut initier la forme, ou naître de celle-ci.

Un observateur, unique spectateur, participe à la recherche par sa simple présence et par des propositions de pistes pour le jeu collectif. L'éventualité de la présence d'un public diversifié ne change pas la dynamique de la recherche innovante.


Zéro.
Zéro virtuosité, zéro acquis. La mémoire s'invente au fur et à mesure du rituel. Le désarroi et la flamme sont les ressorts d'une confrontation intime avec le monde.
 
La Cie Izidoria et la Cité des Contes de Chiny en Belgique porte le projet depuis 2019 :

- du 21 au 28 janvier 2019
- du 13 au 20 sept 2019

- du 14 au 20 sept 2020
 - du 19 au 30 sept 2021



Le collectif Zéro assemble des conteuses autour de Didier Kowarsky :
La proposition est de revisiter en jeu, en les approfondissant, certains principes de la présence à la scène :
- attention de chaque instant, vaste et globale, sans séparation entre l’espace, soi et les autres, le geste et le mouvement, les sons et la parole
- attention déplacée de "ce que je fais" à "ce qui se passe"
- adresse élargie : raconter à la faveur de la présence des spectateurs plutôt qu’aux spectateurs
- attention corporelle aux vibrations de toutes natures (visuelles, auditives, tactiles) émanant du milieu dans lequel se déroule l’action
- le bourdon (// la charge intérieure) et la tranquillité, qui autorisent le silence et les digressions imprévues
Cet entraînement ouvrira, outre les soli, sur des jeux de duos et plus, dans une harmonisation des déplacements, des silences et des discours.



Toutes les infos, Sistas, Dire, c'est quoi ? : https://sistas777.blogspot.com/


« La parole naturelle donne accès à des savoirs insoupçonnés »  
Collectif Zéro Sagesse Les mots de Desideratus
Le silence existe avec le son.
La soliste traverse son chemin en se laissant mourir
Le cœur est à l'écoute
In dix vie duel
Attentive, connectée à la soliste avec les ailes des pendrillons
Sans délai
Oublie ce qui vient de se dire
Aucune importance




Photo Pôm Bouvier-b

Les mots du Collectif Zéro
*Collier magique, chapeau carré
*L'horizon est sale pourtant
*Lance au poignet toujours parcourt la virgule
*Coralie a pris une pie qui mangeait une voleuse
*Un taureau magnifique, épines d'acier, paillasson
*Parmi nous ce chemin trouve ses considérations
*Dans le voyage, manifestement, il se trouva chez son aïeul qui précautionneusement applique la vaseline
*La mêlée scintille franche sur le dauphin/dos fin
*Sur la cime de l'arbre s 'envolait un poil méchant
*Vitriol mâché sur l'échelle, une petite vieille s 'escrimait, maléfique
*Le cockpit régénéré virevolte et s'envole
*Fendre une bûche devant l'âtre, compliqué pour un gamin trop petit
*Les pas dans la tombe vont tout droit aux enfers
*Ton cœur violet s'ouvre facilement, demain au plus tard
*Cerveau lenteur de frontale qu'est mon père
* Jamais menstrues neigeuses en forêt



La vivacité, ce n'est pas de la précipitation.

Supprimer les délais.

Remplacer l'opinion par la vivacité.

"Agitez-vous, faites n'importe quoi, jamais vous ne quitterez le ciel qui nous contient."

Maître Zen

Oralité, c'est la parole qui guide.

Exercice de la balance : se laisser agir par le milieu, être centripète et non centrifuge.

Inertie des anges

Être méticuleux

"Soigneusement" ça veut dire "sans précipitation"



Forêt de sensations
Concentration vaste
Yin yang simultanément
Ecoute expression au même instant 
dans cette recherche permanente de cette équilibre réceptivité/action
Trop de réceptivité, d'accueil, peut créer un besoin de focus de la part du spectateur qui du coup perd les autres. Trop de réceptivité, trop de yin crée un détachement.
 



 Chiny Cité des Contes - Janvier 2019
Un labo unique avec 10 femmes sans merci












Collectif Zéro, femmes conteuses ou la parole qui a deux chiens:
Un terrain vierge à explorer, avec des conteuses, parmi les plus déterminées, du genre à s'aventurer sur des chemins singuliers tracés par l'urgence de dire ceci ou cela, comme ci ou comme ça, parce que c'est leur nature.
Du nécessaire quoi, du genre "la tradition est devant nous", des insolentes, des imprévisibles.
Des tentatives de jeu en scène : solos, duos, trios, quatuors pour de l'inédit, pas dans la connivence mais plutôt la posture risquée de la rencontre, l'aventure, la danse, la vieille danse : celle du feu comme dit la Pellicane :
"là où la parole lâche ses deux chiens: celui qui a peur et celui qui saisit."
Le contenu c'est vous et moi, le début et la fin, la plume et l'ouragan, le silence.
Chacune se situe pile au coeur d'elle même, là où les chemins bifurquent, dans ce vide, ce féminin qui innove sans cesse comme une conteuse en pleine bataille qui chevauche son cheval à l'envers et qui brandit sa lance cassée...
Une parole attentive, à l'écoute de la vibration, des voix, des corps qui assurent la continuité de la trajectoire et transperce le réel. Des histoires quoi : aucune importance.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire